LA CRISE EN MAURITANIE COMMENCE
SIDI M’BAYE Le Sénat mauritanien a rejeté vendredi 17 mars le projet de révision constitutionnelle soumis par le gouvernement du président Mohamed Ould Abdel Aziz.
il prévoyait notamment sa suppression en tant qu'institution et le changement du drapeau national.
Trente-trois sénateurs sur 56 ont voté contre le projet de révision constitutionnelle soumis par le gouvernement. Ce rejet par le Sénat du projet de loi gouvernemental survient après l'adoption le 9 mars du même texte par l'Assemblée nationale.
Pour être validé, il devait être adopté par chacune des deux chambres du Parlement à la majorité des deux tiers et ensuite être soumis à un congrès parlementaire. Le pouvoir est largement majoritaire dans les chambres.
Ce rejet de la révision constitutionnelle n’était pas attendu, selon des observateurs, parce que certains membres du Sénat voyaient parti majoritaire dans tous les cas
Le texte de révision constitutionnelle, qui modifie la Constitution en vigueur depuis le dictateur taya en 1991, prévoit notamment une suppression du Sénat, remplacé par des Conseils régionaux, et un changement du drapeau national. Le texte prévoit aussi la suppression de la Haute cour de Justice, du médiateur de la République et du Haut conseil islamique.
« L'initiative présidentielle est ainsi définitivement évacuée par les sénateurs. (Il appartient) au président (de la République) de la reprendre par la voie du référendum populaire
Le Parlement avait entamé le 22 février à Nouakchott la session extraordinaire consacrée essentiellement à l'examen de modifications de la Constitution. Ces amendements avaient été arrêtés lors d'un dialogue entre le pouvoir et l'opposition
Cette décision du Sénat vient renforcer notre démocratie. Ce n'est pas la victoire ni la défaite de personne. C'est ainsi que nous pourront faire avancer notre processus démocratique.si nous n’irons pas à une crise politique qui conservera le president actuel jusqu'à preuve du contraire
Et qui sait ? Après cela